Japan blues

Depuis le sommet de la Tour Sunshine dans le quartier d’Ikebukuro, à Tokyo, un vieil homme regardait la mégapole à perte de vue, et au loin la silhouette du Mont Fuji à peine visible, noyée dans les brumes et les nuages. Un contraste saisissant entre le profane et le sacré. Au Japon, ces deux mondes se rapprochent, s’opposent, composent, par la force des choses. Mais rien ne se fait dans la demie mesure.
Ce télescopage engendre une certaine mélancolie, palpable dans les regards et dans les situations du quotidien. Ce sont des instants de blues, légers et enveloppants comme un Haïku, un soir d’automne, qui suspens le langage mais laisse une sensation de vides et de pleins.
Le Japon est un pays déroutant c’est ce que je m’étais dis en y arrivant. En partant je n’avais pas changé d’avis, mais je n’avais qu’une envie y revenir.